Christophe Printemps : Marathon Tour à l’étranger

Ce samedi, nous vous proposons d’embarquer avec Christophe Printemps pour un petit tour du monde des Marathons ;-)…

Temps de lecture estimé : 15 à 20 minutes

MARATHON DE NEW-YORK, ETATS-UNIS (5 novembre 2017)

Voici mon compte rendu du marathon de New York, je l’ai déjà fait en 2005, 2011 et j’y retourne avec gourmandise cette année.

5 novembre, 5h40, je sors de l’hôtel (heureusement les américains changent d’heure une semaine après nous!), je traverse Time Square inhabituellement désert, mais avec les écrans allumés, je vois quelques coureurs, aussi réveillés que moi !
Je prends le métro 1, à la 42éme rue, direction Dowtown (ne pas se tromper de sens, pas ce matin), arrivée à l’embarcadère du ferry déjà remplis de coureurs, et premier contrôle de sécurité avec chiens renifleurs, je prends le ferry à 6h00, Manhattan s’éloigne, la statue de la liberté s’efface sportivement et le pont de Verrazzano se rapproche.
On débarque enfin sur Staten Island où on est de nouveau controlé pour monter dans les bus (qui partent à moitié vide), à l’entrée des villages marathons, dernier contrôle avec détecteurs de métaux pour compléter.
Il y a 3 villages de départs, je suis dans le vert (départ sur le tablier inférieur du pont), les départs bleu et orange partent sur le pont, il y a 4 départs distincts (avec chacun les 3 couleurs, et des corrals de A à F), je suis dans le premier départ à 9h50, heureusement pour patienter il y a des bagels, du thé et d’autres choses à grignoter. Entré dans le sas à 8h20, je suis dans le corral B, et là, patience et montée en pression avant le départ.
Les speakers animent, hymne américains, coup de canon et c’est parti sur la chanson NewYork NewYork de F. Sinatra, émotion générale.
À la sortie du pont on entre dans Brooklyn puis dans le Queens pour une dizaine de miles. Toute cette partie est vallonnée comme le reste du parcours. Au 8éme mile les trois parcours deviennent commun (vert, bleu et orange).
Petit détail, tous les miles sont indiqué et seulement tous les 5 kms.
On emprunte le Queensborro bridge (mile 15), avec la cabine de téléphérique à droite (faite par Poma), à la sortie du pont, on arrive dans Manhattan avec un public survolté, 59éme rue, 1ere avenue, Uptown.
C’est là que ça s’est gâté pour mon chrono, The Wall (comme ils disent) au 30éme km (entre 18 et 19 miles), même pas vu venir, mais bien présent et fidèle jusqu’à la fin !! J’étais en 2h30 « tranquille », et le Bronx m’a paru soudain plus lointain, le public plus présent.
Après un passage dans le Bronx, on rejoint la 135éme rue 5éme avenue, 21 miles, direction dowtown plein sud vers Central Park. Parcours vallonné encore et toujours. Vers la 86éme rue on entre dans Central Park, mile 24, on ressort au sud sur la 57éme, on passe Colombus Circle (vide et très sécurisé cette année), on laisse la Trump Tower et Uptown dans Central Park pour 0,3 mile.
La ligne d’arrivée se montre enfin, 26,2 miles et de nouveau finisher à New York, une belle médaille, et le chrono, je m’en fout !
Bon je le donne 3h52′ 33, mais des souvenirs pour bien plus longtemps. Sur le parcours, le public est énorme, ils proposent de l’eau, des oranges, des bananes, du sopalin (!?!?) et surtout plein d’enthousiasme communicatif (utile après le mur).

Un détail de dingue, il est de bon ton le jour, le lendemain, à l’aéroport ou dans l’avion de porter LA médaille, s’assurant des encouragements de beaucoup de gens.

DRAMATHON, ECOSSE (20 octobre 2018)

Voici la recette du Warathon au Mhisky, prendre des vallées humides, des couleurs d’automne, des distilleries, quelques coureurs (quand même), ajouter quelques kilomètres (un peu plus de 42, je vous les mets ?), ou des miles (more than 26). Course appelée Dramathon, ou marathon des single malt.

On prend l’avion pour Edimbourg, location de véhicule avec le volant monté du mauvais côté, heureusement, les routes sont aussi inversées ! Arrivée à Elgin vers 21h, un peu fatigué. On visite les Highlands le vendredi et on récupéres les éthylotests, non les dossards et le verre à whisky en cadeau (vide pour l’instant). Et une puce à mettre au poignet, why ?

Samedi, On part de l’hôtel vers 8h, arrivée sous le soleil avec un arc en ciel à la distillerie Glenfiddich. Les bus pour le marathon partent à 9h, quelques gouttes de pluie pour le départ du bus, ce seront les seules !
On monte à gauche dans le bus, le chauffeur est à droite, ça commence bien … enfin arrivée au départ, température fraiche, en Celsius comme en fahrenheit !!
Le parcours n’est pas plat, c’est pas un Jungfrau marathon non plus.
10h, distillerie de Glenfarclas (heure locale), soit 10h GMT, les furieux sont lâchés en cote, plus qu’à visiter les distilleries suivantes. La première moitié est superbe, paysage sauvage, sous-bois, château avec le Lord qui encourage les coureurs, traversée d’un parcours de golf, le deuxième semi est juste beau !
Après 6-7 km je comprends pourquoi la puce est au poignet, pour traverser les routes (3 ou 4  au total), le chrono est neutralisé le temps de la traversée, on « badge » la sortie et l’entrée en course, d’où l’intérêt de l’avoir au poignet ! gros avantage au niveau sécurité, on prend le temps de traverser.
Les semi partent 1h30 après nous, donc je ne les vois pas partir ! Je suis dans mon objectif principal, rejoindre les km 32 avant 3h, pour pouvoir courir avec Isabelle, et finir un marathon avec elle.
Grande surprise, la montre tomtom m’annonce 30.8km quand j’arrive au départ du 10 km (qui devient un 11.4..), du coup j’ai de l’avance.
J’attends le départ et hop 100m de dénivelé positif en duo pour rejoindre l’arrivée. Le premier panneau de distance indique qu’il reste 10 miles, ensuite 6 miles, 4 miles et 2, la montre m’as donc bien servi.

Après maintes distilleries, quelles désillusions, que de l’eau aux ravitaillements, peut être un soupçon de part des anges (quantité de whisky infime qui s’évapore lors du vieillissement en fut), et arrive le Graal, l’arrivée, un morceau de tonneau en médaille, et des mignonettes de chaque distillerie traversée en cadeau (6, hips). Pour le 10, idem, mais moins de breuvage (3), pas grave, ma femme n’aimant pas le whisky, je les récupère aussi ….  Le ratio est meilleur pour le 10 d’ailleurs …. Arrivée sous le soleil radieux, moment de grâce en écosse, sans kilt !

Infos pratique, dénivelé positif total 356m, négatif 448m, course quasi exclusivement sur chemin, souple et donc foulée moins efficiente…. Le parcours emprunte une ancienne ligne de chemin de fer, qui amenai les futs de whisky.

Super ambiance, paysages verdoyants, et breuvage fantastique. Dramathon à conseiller !

MARATHON DE TURIN, ITALIE (4 novembre 2018)

Au petit matin, bon vers 8h30, on se retrouve avec Samuel, au niveau du départ. Mon épouse nous laisse pour aller visiter le musée égyptien. Là on a que 101 marathons cumulés avec Samuel.

Attente tranquille, relativement peu de coureurs, 2 arches de départ, alla grande piazza San Carlo ! 9h30, départ donné avec un Beretta, 3 courses partent en même temps, le 30 km qui finit ‘nulle part’, à 12.195km de l’arrivée du marathon, la course des 100 princesses, 100 femmes courent le marathon en relais (8 relais).

J’avais mentalisé la fin du parcours, sauf que j’ai lu le parcours à l’envers, je pensais qu’on allait du départ à l’arrivée (pensée basique de marathonien), or les quelques centaines de mètre séparant la piazza san carlo ( départ) de la piazza castello (arrivée) sont fait 2 fois dans le même sens, au km0 et au 41.6 !!!! Et le final que j’avais en tête était le début de la course !!! Le parcours s’éloigne du centre en longeant le Po, direction Moncalieri au sud, là on vas plein ouest vers le château Stupinigi qui marque le semi.

Je croise sam qui a 2 à 3 kms d’avance, lui a fini le tour du château !! Un peu fatigué notre Sam (moi aussi, mais je ne me vois pas). On remonte sur Beinasco, et on revient sur Turin, on longe le site Fiat Miriafiori (avenue droite de quasiment 2 km). Le final passe par les grandes avenues turinoise rectilignes, fermée à toute circulation, ci qui agace les locaux, traditionnellement très patient….

On longe la gare de Porta Susa en croisant des gens à pieds qui vont prendre leur train. Ça me rappelle le marathon d’Istanbul 2010, des gens à pied sur la partie du parcours qui empreinte la route pour rejoindre l’aéroport.

Revenons plus au nord pour signaler le dernier kilomètre fantastique, grande ligne droite en très léger faux plat ascendant, on voie l’arche d’arrivée au fond, on repasse sous les arches de départ piazza san carlo, et Via, le sprint final (mentalisé, pas réalisé, la photo de Sam est sans appel, j’ai une foulée pesante !!!).

Chrono à oublier (ah les 3h43 de Sam…) certainement des restes du Dramathon, pas grave une médaille de plus dans la musette.

Beau marathon, je ne me souviens pas du parcours de 2001, il devait être similaire, mais j’étais passé plus vite, sans doute la fougue de la jeunesse !!

Temps couvert, températures entre 14 et 17 degrés, peu de vent, conditions idéales. Le village marathon est symbolique, 1 tente de l’équipementier officiel, 1 tente du marathon de Milan, et voilà !!! Temps limite fixé à 5h30. Un truc marrant, il y avait des biscottes avec de la confiture aux ravitos un grand petit déj collectif!!

JUNGFRAU MARATHON, SUISSE (7 septembre 2019)

Jungfrau marathon, un classement du siècle dernier (toute fin de siècle) le définissait comme le plus beau marathon du monde. 27 éme édition cette année, lors de mes 5 participations en 21 ans, j’ai pu voir en 2009 la face nord de l’Eiger saupoudré de neige fraiche et courir sous le soleil c’est effectivement grandiose.

Résumé de l’ambiance, hop, hop, hop, siouper, siouper, hop, hop, hop. Public très fervent, et présent quel que soit la météo.

Distance standard : 42.195km, dénivelé moins standard :1839m positif et env 300 négatif. Passage à 2300m après 40.5km. Météo couverte pour cette édition, brouillard et 6° à l’arrivée.

Avant le départ, voici la bande son dans l’ordre : cors des alpes, hymne suisse, the final count-down (Europe) et les chariots de feu pour commencer à courir. Profil plat sur 10km, ensuite 11km avec 240m positif, le long de la rivière. Là on a 4 km en fer à cheval (vue d’avion). 

Jusqu’ici, tout va bien, et du 25 au 40.5, ça monte d’environ 1600m, avec un peu de descente. Cette partie est longée par le train, ça permet au public de suivre les athlètes, et aussi les coureurs !

Vers le 25 éme, au début de la cote on traverse un mur, façon The Wall de Pink Floyd, avec la bande son, « Another brick in the wall » part 2, s’vous plait, perso j’adore, même sans courir.

Montée dans le brouillard avec quelques averses ; au 38éme, cors des alpes et lanceurs de drapeau, surréaliste !

A l’arrivée, on récupère la médaille, le tee-shirt finisher, le sac coureur et direction les douches chaudes, très appréciables !! On a eu du bol, il a plu vendredi et dimanche, beaucoup moins samedi, le jour de la course.

MARATHON DE PORTO, PORTUGAL (3 novembre 2019)

Porto est une ville portugaise, bordée au sud par le Douro, faisant face à la commune de Gaia. Le cours d’eau est traversé au niveau de la ville par six pont, ainsi pont, pont, pont les petites marionnettes…

Changeons de spectacle et passons au marathon, son parcours est en aller-retour, ça permet de croiser du monde, avec le Douro en main courante.

Départ au large de New York, bon très au large !! On fait une première boucle de 10km pour re-franchir la ligne de départ. Là, on remonte le Douro, jusqu’au pont Eiffel, appelé Louis, alors que pour nous c’est Gustave (Eiffel, pas le pont !?!?).

On traverse le Douro (en bas, pas au niveau du tramway !!). Et on descend le Douro (en face pour ceux qui ont déjà décroché). Passage du semi, puis demi-tour au km 24, on remonte le Douro (même rive pour l’instant).

On repasse sur le pont Eiffel, Louis même, donc on change de rive, km 29, et on continue à remonter le Douro, en passant sous 2 ponts que je n’ai pas vu … demi-tour au km 31, et on prend le vent de face, car il vient de New York ce vent, ils devrait faire un marathon là-bas d’ailleurs ?

On repasse sous les 2 ponts « invisibles »  ( pas vu non plus en descendant le Douro). Légèrement ascendant, le parcours final est… content le marathonien est…, sagesse il acquiert, mais il en bave.

Au retour on passe dans un tunnel, j’adore ces moments quasi religieux, une sensation de communion entre coureurs, une parenthèse sans GPS, sans soleil, sans public. Bonne idée des organisateurs, plusieurs écrans télé diffusaient une scène du film « les chariots de feu » (l’entrainement sur la plage), et avec la bande son, oh temps suspend ton vol, quand cinéphiles et asphaltophiles se retrouvent ; il reste 10 bornes.

Retour tranquille, on repasse la ligne de départ dans l’autre sens, pour le dernier km, avec une cote (plus courte mais plus raide que précédemment).

Fin de cette cote, 90° à droite, 200m, 90° à gauche et BIERE !!! Bon ligne d’arrivée et médaille avant la BIERE. Puis tee-shirt finisher, et hop, 64 marathons validés, 42 sous les 4 h, Porto en 3h 42’42, j’espérais faire le minima pour Chicago (3h35), je me suis donc inscrit à la loterie !